dimanche 25 juillet 2010

C'est avec une rose...




















C’est avec une rose sur mon échine nue
Que j’irai au château, vénérable Marquis
En esquissant, pour vous, ma danse d’ingénue
Sur un air ondoyant que délivre la nuit

C’est avec une rose au parfum délicat
Que je m’avancerai dans les couloirs du temps
Où Lacoste m’attend pour un ultime éclat
Car j’espère, de vous, la sève du printemps

C’est avec une rose aux épines pointues
Que j’égratignerai le passé composé
De fastes littéraires d’une vie dissolue
Où d’immenses tabous furent outrepassés

C’est avec une rose à l’orée de mes fesses
Que je vous offrirai l’encrier des délices
Où tremper votre plume jusqu’au bout de l’ivresse
Dans sa gorge profonde en forme de calice

C’est avec une rose au rouge vermillon
Qui a volé son teint aux joues du coquelicot
Que je vous volerai le baiser rubicond
Avant de m‘en aller, habillée de sanglots

C’est avec une rose, votre rose de Sade
Que je vous quitterai, la fleur au bout des seins
Sans avoir le minois des maîtresses maussades
Qui n’ont jamais connu le plus grand libertin

mercredi 7 juillet 2010

Tu rêvais entre mes hanches


















Souviens-toi de ce dimanche
Où tu m’as dit sans rougir
Que rêver entre mes hanches
Te procurait du plaisir

Je n’ai pas su te répondre
Qu’aurais-je bien pu te dire?
Si cet endroit te fait fondre
Qu’il devienne ton empire

Tu ne m’as pas révélé
Le contenu de ton songe,
Cet excès de volupté
Où ton désir se prolonge

Etendue sur l’herbe tendre
Le vent vient me murmurer
Que si je veux tout entendre
Je dois me mettre à rêver

Alors, je ferme les yeux
Sans trop penser à demain
Puis, à bord de ce train bleu
Enfin, tu me tends la main

Tu me vois encore plus belle
Que dans ton imaginaire
Si, pour toi, je suis rebelle,
Ce n’est que pour mieux te plaire