mardi 23 mars 2010

Lady Abigael



























Abigael

A un amant

Corps virtuel

En veston blanc

Sourire de miel

Au cœur de sang


Pour mieux l’aimer

Elle dort debout

Sur un clavier

A quatre sous


Au bord d’un lit

Jamais défait

Elle est « Sisi »

En son palais


Sur l’oreiller

Couleur lilas

Gît le collier

D’Esméralda


Abigael

A vingt printemps

Mais tant d’hivers

Au bout du temps

Givrent son air

A contretemps


Il la voit nue

Dans l’au-delà

Son ingénue

Aux yeux taffetas


Son adagio

De ballerine

S’écoule en flots

De crinoline


Un musicien

Joue en sourdine

Sur un clavecin

D’or et d’épines


Abigael

A, des sirènes,

La fleur hindoue

En mer indienne

Qu’un vent secoue

En son akène


Son sari blanc

Noyé d’étoiles

Tire l’amant

Entre ses voiles


Dans le tunnel

Au pont d’argent

Une aquarelle

Pleure en torrent


Ses seins parfaits

Ses dents d’opale

Sont deux attraits

Au chant du mâle


Abigael

A du chagrin

Elle lui sourit

Il ne voit rien

Dans l’infini

Rouge carmin


Il dit l’aimer

Mais il s’en va

Se pavaner

Dans d’autres bras


Dans un arpège

Un concerto

Tombe la neige

Sur un écho


Son corps de sel

En reste las

Abigael

N’existe pas !